Qu’aurait dit Martin Luther King face aux massacres de masse...

Qu’aurait dit Martin Luther King face aux massacres de masse en Ukraine, en Palestine et dans l’est de la RDC ?

Non, il ne serait pas resté silencieux, comme tant d’entre nous ou de nos États, pourtant prompts à donner des leçons au reste du monde.

Par nos silences, nous devenons complices !

Le message de Martin Luther King, fondé sur la non-violence, la justice et la dignité humaine, résonne puissamment face aux conflits en Ukraine, en Palestine et dans l’est de la République démocratique du Congo, mais aussi au vu des conséquences tragiques qu’ils infligent directement et indirectement à l’humanité tout entière. Le pasteur prônait une résistance pacifique contre l’oppression et les idéologies bellicistes, appelant ainsi à l’unité des êtres humains au-delà des frontières politiques et ethniques.

Voici comment sa pensée pourrait se décliner face à la barbarie que l’on espérait ne plus jamais revoir :

1. Sur la guerre en Ukraine
Martin Luther King aurait fermement dénoncé toute agression militaire et tout usage de la force visant à imposer une domination. Il aurait plaidé pour la diplomatie, le dialogue et une solidarité internationale sincère en faveur de la paix. Son opposition à la guerre du Vietnam montre qu’il se serait élevé contre les stratégies guerrières qui prolongent les conflits et aggravent la souffrance des civils.

2. Sur la situation en Palestine
Il aurait rappelé l'importance de reconnaître la dignité et les droits de tous les peuples, qu’ils soient palestiniens ou israéliens. Fidèle à son combat pour les droits civiques, il aurait condamné toute forme d’oppression, d’occupation ou d’apartheid, tout en rejetant la violence comme moyen d’action ou de résistance. Il aurait plaidé pour une solution juste et durable, fondée sur le respect mutuel et l’égalité des droits.

3. Sur les violences dans l’est de la RDC
MLK aurait dénoncé l’oubli médiatique et le silence coupable de la communauté internationale face aux millions de victimes congolaises. Il aurait pointé le cynisme des États – du Nord comme du Sud – complices de l’exploitation des ressources qui alimente la guerre. Il aurait réclamé justice économique et sociale, ainsi que le respect de la souveraineté du Congo, afin que ses populations puissent vivre dans la dignité.

Dans tous ces cas, il aurait réaffirmé l’exigence d’un engagement moral universel :
« L’injustice, où qu’elle se produise, est une menace pour la justice partout ailleurs. »
Il aurait défendu une solidarité active, une mobilisation pacifique et une fraternité véritable pour mettre fin à la violence et bâtir un monde plus juste.

Paul Mayoka

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